Retour sur Vitré et son festival Tour de jeux, dimanche 6 juillet

Le 6 juillet nous étions donc 13 à nous élancer à la découverte du vieux Vitré. Ceux qui pensent que ce chiffre est signe de malchance ont sans doute été confortés dans leur opinion, car la météo ne fut, hélas, pas totalement clémente, en nous gratifiant de quelques averses d’orage.
Mais notre guide, la pétulante Antoinette Peyre, insensible aux éléments a su ajuster son circuit pour nous trouver des abris tout en poursuivant son récit, stoïque sous son parapluie.
Elle a ainsi pu nous narrer par le menu l’histoire de la cité des Portes de Bretagne. De sa fondation, sur un ancien site gallo-romain, par Riwallon, premier baron de Vitré en 1008, autour d’une modeste motte féodale, jusqu’à l’imposant château et aux enceintes fortifiées dont on retrouve les vestiges un peu partout en ville. Nous avons aussi découvert les secrets de l’architecture médiévale et tout les enseignements qu’on peut tirer de l’observation attentive de quelques détails marquants: les corporations, les rivalités commerciales et religieuses, les us et coutumes de la bourgeoisie Vitréenne du XVIème siècle, notamment son goût pour le luxe et l’optimisation fiscale…

Midi ayant sonné aux cloches de Notre-Dame, nous avons rejoint le restaurant « L’Odorico » pour déjeuner de bon appétit. Cet établissement de style Art-déco, emblématique du centre-ville, a ainsi été renommé depuis peu car on y trouve quelques mosaïques du célèbre artiste rennais.


L’après-midi, profitant d’un temps plus calme, chacun a pu trouver une activité a son goût. Il y avait bien, comme annoncé, le festival Tours de Jeux, place du Château, mais surtout des spectacles d’humour proposés dans le cadre du festival « Desarts’iculés » avec par exemple Immo et son « French Touch made in Germany », se moquant malicieusement des clichés tenaces que nous entretenons de chaque côté du Rhin, ou encore Jean-Noël Mistral, poète naïf, « droit comme un S » et son « imperceptible accent à couper au couteau »(sic!)
Chacun a alors pu prendre le chemin du retour, aussi satisfait, du moins je l’espère, qu’Henri IV qui déclara après son passage en ville qu’il aimerait être bourgeois de vitré, s’il n’était pas roi de France!